Louis Rolland (1832-1893)



Après le partage de Montrouge et l'annexion du petit Montrouge à Paris, le 31 décembre 1859, c'est à un maître carrier, marchand de bois prospère et bien sûr, officier de la garde nationale qu'échoit la fonction de maire : Barthélémy, Noël, Edouard Périer (1814-1874), après installation par décret impérial, du conseil municipal.
Au nombre des conseillers figure, un homme d'avenir en la personne de Louis Rolland qui passera de conseiller à premier adjoint en 1865.
Ce dernier assure l'intérim de Périer lorsqu'est proclamée la IIIème République en 1870.
Barthélémy Perrier est alors reconduit dans ses fonctions et Louis Rolland dans les siennes.

Le 13 août 1871, la liste menée par Louis Pierre Joseph Rolland (1832- 1893), fabricant de produits chimiques, emporte les élections et de premier adjoint, Louis Rolland devient maire.
Il habitait l'actuelle rue Gabriel Péri, alors Grande Rue, numéro 59.
Suite à l'incendie de l'Hôtel de Ville de Paris par les Communards, il avait fallu reprendre à zéro l'ensemble complexe des démarches en vue de l'agrandissement de la commune amputée de son vaste territoire nord, par Paris.
Les habitants des quartiers du Parc, de la route d'Orléans, des Fosses Rouges et des Hautes Bornes furent ainsi détachés de Bagneux et d'Arcueil pour les premiers, de Châtillon et de Gentilly pour les derniers (par la loi du 31 juillet 1875).
Louis Rolland s'intéresse particulièrement au lotissement de ces nouveaux quartiers, fait aménager celui du Parc notamment et se consacre à l'amélioration de la voirie.
C'est aussi lui qui créé la première bibliothèque de la commune.
Montrouge couvre alors 225 hectares et compte 5200 habitants.

Après la loi de 1876, sa liste sera mise en échec et il démissionnera.
Il quittera alors la mairie du 38 avenue de la République, bâtiment loué et servant de mairie après que l'ancienne, construite rue du Maine au petit Montrouge, avait été annexé par paris.
Le 22 novembre 1882, le ministre de l'Intérieur dissout le Conseil municipal de Montrouge (élu en décembre 1880) suite à l'affaire dite des mariages.
Le maire en place, Jean-Baptiste Gustave MARTIN, en désaccord avec ses adjoints, leur avait retiré la permission de marier en faveur (illégale) du 21ème conseiller.
Louis ROLLAND figure dans le nouveau conseil et redevient maire, nommé le 12 décembre 1874 (le système de l'élection par les conseillers étant abrogé). Il s'installe dans la nouvelle mairie construite à la place des pavillons du château du duc de la Vallière (dont la destruction soulèvera l'indignation de montrougiens éclairés). C'est sous cette mandature, en 1887 qu'il fait changer la devise « Lex et rex » signifiant la loi et le roi en « Lex et patria » : la loi et la patrie, plus républicaine...


Réélu en 1888, il refusera le poste de maire en faveur d'Edmond Jean-François CHAMPEAUD (1849-1926) redeviendra conseiller jusqu'en 1892.



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